Enfin l’attente est rompue. Une femme entre. En guise de femme, il s’agit d’une vampire. Elle éprouve visiblement de grandes difficultés pour ne pas se jeter sur Djalesh. Il parvient à refréner les ardeurs de cette « morte de faim » (sic!) mais il garde ses distances. On ne sait jamais. Lady Viala, c’est son nom, se montre une interlocutrice agréable malgré son inexpérience. Volubile aussi. Au détour de la conversation, elle lui glisse qu’une épée, localisée dans les catacombes de ce manoir, serait douée de parole. D’ailleurs celle-ci ne cesse de clamer son nom. « Mosaûl« , hurle-t-elle, je m’appelle « Mosaûl ». Voici une information intéressante…

Xanaelle et Shade errent aux abords du port. La nuit tombe. Une tempête se prépare. Les marins s’affairent. Xanaelle envisage de passer du bon temps avec eux. Une femme seule au sein d’une dizaine de marins. Que risquerait-elle ? Dubitative, Shade la laisse mener son apprentissage. Il sera toujours temps d’en reparler après. Shade observe, non sans s’amuser, les démêlés de l’elfe noire depuis l’extérieur. Six hommes émoussés, passablement ivres et émoustillés par la présence de cette elfe si jolie et naïve. Que demander de plus ? Ajoutons à cela que Shade aiguillonne un ou deux marins et on imagine la suite. En passe d’être violée, Xanaelle se révolte. Elle élimine un à un ses adversaires avec une agressivité que l’on ne lui connaissait pas, puis incendie le tout. Enfin une réaction ! Allons retrouver Djalesh.

Zorn -ou Lord Milliard, le premier ayant assujetti le second à son bon vouloir, arrive enfin, la mine plus « réveillée ». Voici, en quelques mots ce qui ressort de l’entrevue avec ce personnage:

  •  Zorn ne porte pas dans son cœur, Naya, « La princesse des eaux » depuis qu’elle lui a fait des avances;
  •  Non, il n’interviendra pas personnellement car il y a un risque que celui qui contrôle les eaux entre en scène à son tour;
  • Cela ne serait pas judicieux de faire appel à la faction rivale des tritons. En effet, les elfes aquatiques se sont détournés de As’Heam’O, le prince des éléments des eaux pour porter allégeance à Xaarij, le fourbe. Zorn ne croit pas que l’on puisse leur faire confiance;
  • Il ne voit pas d’inconvénients à ce que Djalesh approche Mosaûl, dès lors qu’il puisse brandir un objet d’Ael;
  • Oui, il confirme les dires de Lady Viala. Il ne connaît pas de prêtres révérant Nécrophoria. D’un point de vue ontologique, tous les morts adhèrent à Nécrophoria. Comment prêcher une idée, un concept? Cela n’a pas de sens..

Un sacrifice d’une âme pure serait le bienvenu pour sceller leur accord.

Mary et Tristan ont été retrouvés. Mary est confinée dans sa chambre par son père rendu fou par la fugue de sa fille. Le demi-elfe attend son jugement, sans grande illusion, dans les geôles de la ville… et médite. Comment les a-t-on si vite retrouvés ? Quelqu’un les aurait-il trahis ? La nuit, alors que les habitants respectables de Salios dorment paisiblement, trois individus encapuchonnés se glissent sans un bruit dans la cellule de Tristan. L’un d’entre eux s’approche du détenu, l’égorge sous les yeux des deux autres, puis les trois disparaissent. Du travail de professionnel. Le lendemain, la nouvelle se propage. La ville est en émoi. Comment une telle chose a-t-elle pu se produire -dans la prison de Salios !!- sans que personne ne s’en aperçoive ? Que font les gardes ? On évoque des complicités possibles, l’intervention de forces malignes, l’utilisation de la magie noire,… les rumeurs les plus folles et grotesques se répandent.

Une nouvelle nuit d’horreur se prépare. Trois formes silencieuses font irruption dans la chambre de Mary. Tandis que deux d’entre elle la bâillonnent et la ligotent, l’autre fouille méticuleusement sa chambre de la jeune fille, s’empare de plusieurs de ses biens, ouvre la fenêtre de la chambre. Enfin, les trois formes s’éclipsent telles qu’elles étaient venues, emportant avec elle leur fardeau. Nous avons reconnu Shade, Xanaelle et Djalesh. Qui d’autres auraient pu commettre de telles vilenies ? Djalesh transporte sa misérable victime dans les catacombes du Manoir de Zorn. Il y est attendu. La cérémonie sacrificielle orchestrée par le prêtre de Jiane, au comble de l’extase, peut dès lors commencer sous les yeux horrifiés de la jeune fille. Elle n’aura pas eu beaucoup de temps pour pleurer son cher et tendre bien-aimé.

L’aube se lève. Après l’agitation de la veille, la ville reprend lentement le cours de ses activités. Dans un bourg de l’importance de Salios, la nouvelle de la disparition de Mary ne met pas longtemps pour être connue. Elle circule de bouche en bouche. Les langues se tordent, se délient. La colère monte et la peur rôde.

Laissons-les s’agiter. Pendant ce temps-là, une réplique à ces affronts s’ébauche. Dans l’ambiance feutrée -pas si feutrée d’ailleurs- de l’Auberge de l’âtre, se tient un conseil de guerre. On retrouve bien sûr Sidon, la clé de voûte de la protection de la ville dont la réputation a été bafouée, Christina, la magicienne de la ville, laquelle s’est montrée plus efficace pour retrouver un couple apeuré que pour mettre un terme à ces attaques, Solant le grand prêtre de Bâtri, -la grande divinité protectrice d’Almagamo- qui se perd dans ses oraisons, Winston le maire de Salios, visiblement dépassé par les événements actuels, la barde Julia, réputée pour sa grande sagesse et la justesse de ses raisonnements. Un invité surprise a été appelé en renfort en vue d’épauler les gens de la terre. Nul n’ignorait que Naya, l’impertinente Naya, appréciait beaucoup la petite. Raven Bearclaw l’illustre paladin, l’homme intrépide, manque à l’appel… Et pendant ce temps-là, d’autres dansent sur l’autel de la mort…

MF-Level 12 monoclassé, level 12-1