58- Les affaires reprennent

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Après des mois d’errances et de confinements –joli oxymore- il s’agit de s’occuper de leurs biens. Oh joies du propriétaire terrien ! Il faut payer la cohorte d’artisans qui ont certes réalisé de belles choses en leur absence, aux dires de leur frère bien qu’ils ne partagent pas toujours ses goûts délurés et baroques, il faut se doter d’une armée et s’enquérir d’un régisseur suffisamment expérimenté pour gérer leurs affaires. On se demande pour quelles raisons ils ne font pas confiance en Ailhiance… Ils l’ont trouvé en la personne de Corindel. Cet elfe gris, expert en architecture, devrait résister aux charmes des succubes. Fort heureusement, ce dernier est peu gourmand et se contentera de 350 gp par mois auxquels il faudra ajouter les 25000 gp de traites diverses.

Ils ont trouvé un nouveau débouché commercial. A eux maintenant de l’exploiter (cf. plan des marais de Noln). Accrochée à la pointe sud-est du Roc immergé, la misérable bourgade de Mili respire l’isolement. Il s’agit de l’unique lieu accostable de l’île. Les habitants, frappés pour beaucoup de débilité du fait d’une forte consanguinité, ont la peau sombre, les yeux clairs et les cheveux courts. On repère les plongeurs à leur longue tresse noire enduite d’une crème grasse. Lui faisant face, le village de Sorl, un village de pêcheurs d’une quinzaine de cahutes, était utilisé comme zone de transit par les habitants de Mili pour commercer avec les marchands du continent. Une dizaine d’îlots désertiques –les marches alternées– espacés de quelques kilomètres chacun relie la pointe de Sorl au roc immergé. Les transports étaient assurés par les vélons, une peuplade des mers navigant sur les méandres, ces mers intérieures dangereuses d’Almagamo. Les vélons sont des marins expérimentés à la peau aigue-marine, au visage buriné par le soleil et aux longs cheveux couleur or. Le commerce de coquillages, aujourd’hui interrompu, s’effectuait dans la région. Ces coquillages proches des patelles torsadées aux motifs blancs et noirs sont très prisés par les adeptes des arts divinatoires et les prêtres de Nacre-de-Lune. La recherche et le ramassage de ces mollusques nécessitent une longue pratique. Ces mollusques, vénérés par les habitants de l’île, sont dotés de longs appendices urticants et paralysants. On s’interroge encore comment ce peuple ne s’est pas enrichi avec ce don du ciel.

Shade façonne plusieurs portails d’ombre reliant la citadelle de Shannotsuul aux cavernes de Dalamok et la baronnie de Naos. Seul Djalesh est admis à les utiliser. Shade et Dalamok partent chasser. Les zones d’ombre et le temple l’intéressent en particulier. En tant qu’ombrage, que sait-il sur ces deux endroits ?

  1. La zone d’ombre est connue de tous les habitants du monde des ombres. Shade la connaît aussi même si elle feint de n’en rien savoir. Pour une obscure raison, elle semble avoir tapie cette information dans les tréfonds de son inconscient. Son ancien compagnon, Éveil, provient de la zone d’ombre, comme tous les symbiotes. Cet endroit est dangereux… tous les êtres des ombres pourchassés se terrent ici. Ce lieu se trouve à la confluence des cinq nomes et est considéré comme le plus tangible du monde des ombres.
  2. Le temple alors. Le temple ? Le temple nécessite une recherche personnelle, un cheminement intérieur qu’il vous appartient de mener… mais en tant qu’ombrage, je puis vous y conduire. Les voici arrivés. Shade franchi les deux arcades et disparaît dans les ombres.

Pendant ce temps, Djalesh et Galathée se sont téléportés au pic du faucon, ce manoir face à la mer situé à quelques lieues de la ville de Salios, afin de rencontrer Lord Millard. Rappelons que ce lord excentrique et solitaire a été évincé par le nécromancien Zorn, servant de Jiane (et non d’Ael). Évidemment les habitants de Salios n’en savent rien… Seul ce nain grotesque et disgracieux, Morok, interagit avec les habitants de Salios.

C’est ce personnage peu recommandable avec lequel Djalesh souhaite négocier. Ils sont accueillis par lady Viala, la vampire novice qui les annonce auprès du nécromancien. Que souhaite Djalesh ? C’est vrai, que souhaite t-il ? Djalesh, bien qu’accompagné par Galathée, aspire a être connu et servi… C’est pourquoi il attend de lui qu’il joue les entremetteurs… Un nécromancien entremetteur, de mieux en mieux. Son prix sera le sien :-)… Son prix? Eh bien, Galathée fera l’affaire. Marché conclu. Djalesh attendra un mois dans cette pièce austère et vétuste, maugréant et marmonnant, tandis que Zorn qui a succombé aux charmes de sa compagne recherche la denrée rare…

L’attente bien que longue et pénible s’avère fructueuse. Zorn a découvert une personne qui répond aux attentes de Djalesh. Il s’agit du comte Von Stradt, qui habite sur les berges du lac profond, aux pieds des monts sombres. On l’appelle là-bas Monsieur le comte. Ce personnage haut en couleur est un vampire Lord immensément riche, aux multiples talents. On dit de lui qu’il est bon combattant et qu’il excelle dans les arts du summoning. Voici une lettre de recommandation que vous lui remettrez de ma part. Il se rendra chez vous pas ses propres moyens. Je crois savoir qu’une nouvelle vie (ou mort) ne lui déplairait pas… si vous savez êtres persuasifs… mais, jetant un œil salace vers Galathée…. je suis sûr que vous saurez être persuasifs…

Shade a fugué ! Il faut la rejoindre dans le monde des ombres ! Comment Galathée s’en est-elle aperçue ? Nous n’en savons rien… ils franchissent le portail d’ombre réservé à Djalesh (sic!) et gagnent les cavernes de Dalamok. Il est aisé pour un ombrage de se rendre auprès de Shade. Effectivement celle-ci n’est pas dans son état normal. Elle est assise en tailleur, hagarde, les yeux perdus dans le vague. Un cheval de taille titanesque trépigne à ses côtés. Il n’a pas l’air commode le bougre. Un maltori ! Malgarohne, la monture de Shade dans les mondes liés. Elle ne les reconnaît pas… du moins pas comme elle le devrait… Lehjdas, Fayeva…

Finalement tout rentre dans l’ordre quand Shade s’éveille en précipitant tout ce beau monde dans le cimetière de Salios. N’oublions pas que ce cimetière a préfiguré l’amorce de leur transformation… le maltori est toujours là. Après son atavofigure, peut-être est-ce le signe de la fin de sa métamorphose. Il n’y a plus qu’à attendre la venue du comte von Stradt.…

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