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Nous nous sommes séparés. Nahliacie et Suniel ont gagnés les pentes du volcan éthéré Ethurion. Cet environnement hostile, guère propice à la vie, est chargé d’électricité et soumis à d’intenses éruptions élémentaires. Nahliacie devrait en supporter la rudesse tandis que Suniel tentera de le tempérer.

… ils négocient avec Balind, le grand collectionneur pour obtenir en prêt ………….. ???

/ ici je note une disruption temporelle…. Le nom du Prince-démon de mon monde est occulté par l’image et le nom d’un de ses remplaçants. Tant pis.

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Il s’agit de sphères d’annihilation manipulables à distance par la pensée. Notre génie Suniel envisage de les retoucher afin que je puisse les employer pour nos desseins. Je ne sous-estime pas l’adresse de notre frère pour ce type de travail. Il n’égale certes pas Naure que l’on considère comme le plus grand créateur de notre monde mais ses compétences et sa polyvalence ne sont plus à démontrer.

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… ils n’ont pas négocié. Il faut croire que ce personnage pédant qui s’imagine éclairer le monde de son savoir les a agacé. Ils ont pris les sphères et renvoyés le collectionneur à ses chères études.

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Idaûle et Fayeva écrasent tout sur leur passage. Je suis impressionnée par cette équipe improbable. Je ne croyais pas que ce duo fonctionnerait si bien. La magie subtile de Fayeva alliée à la brutalité de notre barbare. Ils ont laminés Talor, le massif qui est certes considéré comme le plus fort de nous tous mais qui qui n’a pas su dominer sa fureur. Voilà ce qui arrive quand on est trop sûr de soi. Je m’échine à expliquer à mon frère qu’il faut calmer ses nerfs et observer plutôt que foncer. Il faut croire que la présence de Fayeva a tempéré ses ardeurs. Chapeau !

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… Fayeva est déterminée. Elle suit une piste que nous ne repérons pas qui mène, prétend t-elle, vers Lehjdas. Même Idaûle ne la voit pas. Ils progressent vite.

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J’ai été retardée par le prêcheur. Ulphante délivrait pour la Légère un de ses sermons auprès de ses fidèles dont elle excelle et use à l’envie. On ne l’appelle pas pour rien « celle qui rampe ». J’ai été contrainte d’y assister et de la seconder. Impossible de me dérober. Ce fut long. On ne peut lui dénier un certain talent lors de ses harangues . Elle parcours le monde entier pour s’assurer que ses paroles sont suivies de faits. Assurément, si le règne de la Légère résiste si longtemps à l’usure du temps, elle le doit aux prêches d’Ulphante. J’ai été sauvée par la présence d’Armanthe qui se meut souvent non loin de lui… Leurs rapports complexes nous étonnent et soulèvent beaucoup de questions et d’interrogations. Dans la mesure où le Bourreau tolère cette relation platonique, croyons-nous, nos questionnements cessent d’eux-mêmes.

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Son châle… ah son châle. Cette puissance qui se loge à mes côtés. Sidérant.

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Nous avons été attaquées par les chiens de l’espace alors que nous rejoignions toutes les deux notre royaume. Le combat fut terrible. Cette meute s’est jetée sur nous, se moquant de notre statut et de nos soutiens… nous dûmes nous réfugier dans des souterrains repérés par la Reine. Inquiètes d’êtres dépistées par ces redoutables prédateurs, nous avons attendues longtemps.

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Ce détours ne s’est pas avéré inutile. J‘ai appris que la Légère avait subit de nombreux assauts ces derniers temps, de la part d’autres Princes-démons ou d’éléments perturbateurs puissants…. et que les autres Pentacles avaient été confronté à ces phénomènes. Même les Maîtres-démons auraient soufferts… certains parmi eux auraient été occis ou éjectés pour longtemps.

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Ces instabilités confirment que le temps s’accélère et que la trêve est terminée. Le processus est lancé. Par nos actions nous y contribuons aussi, volontairement ou non. Nous verrons bien ce qu’il en résultera. J’en suis réduite à des expectatives. Je soupçonne au minimum l’action de deux forces simultanées :

1. Tout d’abord, l’obturation de la Lanterne par le Fou a constitué un élément déclencheur. Ses répercussions ne sont pas terminées. Je crains, qu’à l’instar d’un tremblement de terre, d’autres répliques ne se produisent. J’ai consulté Belladone, la scientifique, à ce sujet qui m’a longuement expliqué ce phénomène. Il nous est impossible de prévoir l’intensité des futures répliques ;
2. Ensuite, le réveil de quelqu’un ou de quelque chose que nous ne décelons pas et qui se nourri de nos combats. Peu importe sous quelle apparence il ou elle se matérialise. Je devine que cette « chose » nous suit. Que veut-elle ? Je l’ignore. Je suis apparemment la seule parmi-nous à m’en être rendue compte du fait de mon essence. D’autres la suspecte, tels par exemple Evelyne et Kabale ou le Moine fou, mais ils n’interfèrent pas avec le cours de l’histoire des mondes. Il faudrait nous rendre jusqu’au tombeau de Zathis, le mage éternel, pour consulter le Livre du temps.

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Comme prévu, j’ai contacté Ulimanel. Nous nous sommes retrouvés avec plaisir. Il était préoccupé et écrasé par un flot de questions d’ordres métaphysiques qui le paralyse. Je me suis faite un devoir de le rassurer et de le consoler. Sa présence me touche et me rassure. Sa frilosité, son manque d’assurance, sa faiblesse, toute relative d’ailleurs, me renforcent et me donnent de la vigueur. Je lui ai demandé, à titre exceptionnel, d’entreprendre pour moi ce qu’il accomplit pour lui… Il a longuement hésité et puis à force de persévérance… j’ai usé de mes charmes aussi… il a accepté. Ses dédoublements et son don d’ubiquité font des envieux.

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A mon retour j’ai enfourchée discrètement Malgarohne, ma monture d’ombre, et je suis partie rejoindre ma destination. Tandis qu’aux yeux de tous je participe à l’inauguration d’une École de magie renforcée non loin de chez nous. C’est bluffant.

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// Que vient faire ce flash ici ??

Les acteurs : Lehjdas, Tarasadaira et moi.

Nous chevauchons sur une lande désolée grevée de crevasses béantes. Au loin, nous apercevons une colline rocailleuse aux flancs abruptes. Il s’agit de l’unique point vertical aux alentours. Nos montures sont aguerries et franchissent avec aisance les différentes trouées. Nous ne voyons personne. Nous abandonnons nos montures au pied de la colline et nous gravissons prudemment son versant nord vers une grotte située à mi-hauteur. Des bruits sourds de martellement émanent de l’intérieur tandis qu’une fumée épaisse et toxique s’en dégage. Il n’y a toujours personne, ni gardien, ni hôte pour nous accueillir. Nous nous enfonçons dans les entrailles de la colline assaillis par une odeur nauséabonde.

Enfin, nous nous arrêtons à l’entrée d’une large caverne aux murs rougeoyants noyée sous une épaisse fumée. Une créature mi-femme, mi-démone, à la carrure impressionnante se tient le torse nu face à une forge aux dimensions colossales. Elle ne paraît pas incommodée par la chaleur suffocante qui règne à l’intérieur de la grotte. Elle se tourne vers nous, son visage léché par des flammèches de la forge, et se dirige d’un pas décidé vers une enclume que nous n’avions jusqu’alors pas remarquée.

Posée en travers, une épée runique sombre comme la nuit attire notre attention. Malgré la distance qui nous sépare de la lame, nous sentons que celle-ci exhale la mort. La créature que nous connaissons comme étant Rhapt’Olante, la grande forgeron de notre monde, s’esclaffe. Chacun de ses mots sonnent comme les martellements de son marteau.

« Vous vouliez une arme véhiculant la mort ? La voici. Elle se nomme Krull. Elle ne peut être portée que par le commandeur des morts… Tout à la fois sceptre du royaume des morts et semeuse de mort… »

L’image s’estompe…

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Nous avons évité de justesse une catastrophe. Comme quoi parfois, les errances de mon frère peuvent nous sauver. Suniel et Nahliacie ont été aux prises avec Aneline, la femme la plus désirable de notre monde. En matière d’amour, Suniel est, tout à la fois, engagé et déchiré. Aucune femme, aussi désirable soit-elle, ne saurait le détourner d’Asumol et d’Angoul. Ce genre de question ne préoccupe pas Nahliacie qui évolue dans d’autres sphères… Non seulement, ils ont évité le piège tendu par Aneline… mais ils se sont retournés contre elle.

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Tout va bien.

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?

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J’éprouve de plus en plus de difficultés à maintenir ma concentration… un flot d’images, de sons et de noms s’entrechoquent … annonçant un précipité de scènes décousues. Je me concentre pour en limiter les effets.