Insertion survenue à Fant, retour à la réalité temporelle : ici

Elle l’attend aux abords du lac. Un lieu de quasi plénitude en comparaison de l’agitation des alentours. Nul ne lui avait prêté attention. Comme il paraissait las. Si un corrompu aurait pu s’extraire jusqu’ici, c’est que le processus s’accélérait. Il était temps d’avancer lui dira-t-il. Dans quel sens ? Elle n’avait pas compris son explication. Elle est encore trop jeune et se dispersait trop. Il en a conscience… seul lui se moque des interférences. Alors il les laissait œuvrer… un peu. Il nous faudrait l’étirer… le ralentir ou le brusquer. Cette situation d’instabilité lui plaisait… cet état bancal… une énigme pour nous tous surtout pour eux en fait. La prochaine conversion. Elle ne voyait pas si loin que lui, elle devinait, réagissait intuitivement, tandis que lui échafaude et prévoit … il faudrait adoucir son propre discours pour qu’ils acceptent sa parure future et passée… une palabre compliquée sans cesse renouvelée… ils doivent lui laisser sa part d’innovation. La dernière fois, ils… ah le voilà…. mi-éveillé, mi-endormi… elle le regarde s’approcher… un sourire… il n’osa pas la regarder, c’est pourquoi il se laisse gagner par la … onirique… comme ceux qui l’ont conçus. La barque affrétée par (?) -j’oublie encore qui je fus, je l’appelle la débardeuse bien que je ne sois pas sûre que le féminin existe pour ce mot- s’impatiente. Une longue route nous attend… qui prendront-ils en chemin ? Doit-elle les accompagner aussi et livrer le captif à l’Arrogant ? Notre nombre n’excède pas trois, les autres ne seraient pas attirés. Sa nouvelle sœur a besoin de lui et Idaûle est trop faible pour s’occuper d’elle. Comment le lui -leur- expliquer sans qu’il s’emporte. Sous une autre allure, cela lui échapperait. L’Indocile… en équilibre précaire, toujours imprévisible, comme elle… c’est pourquoi demain ils l’avaient choisis.

Insertion 9 Scène Fant